Le terme QSE, pour Qualité, Sécurité, Environnement, désigne une démarche structurée qui vise à améliorer en continu la performance globale de l’entreprise.
Dans cet article, nous vous expliquons concrètement ce que recouvre une politique QSE : définition, périmètre d’action, normes ISO de référence, mais aussi bénéfices concrets et étapes vers la certification.
Qu’est-ce que la QSE en entreprise ?
Définition et champ d’application de la QSE en entreprise
La démarche QSE en entreprise consiste à mettre en place un système de management intégré (ou SMI) porté par la direction et mis en œuvre par les métiers afin notamment de :
- Garantir la qualité des produits et services Renforcer le bien-être au travail, la santé et la sécurité des collaborateurs et autres travailleurs
- Prévenir les pollutions et protéger l’environnement
Considéré comme un véritable levier de performance, cet outil de management fait l’objet d’une certification – devenant ainsi un atout compétitif de taille.
Une entreprise qui met en place une politique QSE s’engage dans une logique de prévention et de maîtrise voire d’élimination des risques. Ces risques peuvent prendre plusieurs formes :
- Défauts de qualité
- Incidents de sécurité
- Accidents du travail
- Pollution des sols ou de l’air,
- Non-conformité réglementaire
En travaillant simultanément sur les trois axes (qualité, sécurité et environnement), l’entreprise protège ses collaborateurs, ses clients et ses partenaires. De ce fait, la politique QSE contribue directement à la qualité de vie au travail.
Les efforts fournis dans le cadre d’une démarche QSE peuvent être certifiés. Il existe en effet une certification QSE qui atteste qu’une entreprise respecte les principales exigences des normes ISO 9001 (qualité), ISO 45001 (sécurité) et ISO 14001 (environnement).
C’est une reconnaissance externe, délivrée par un organisme certificateur tel que l’AFNOR, qui valorise publiquement le sérieux et la maturité de la démarche QSE engagée.
La certification QSE est un “gage de performance durable” pour 70 % des entreprises certifiées.
AFNOR – 2023
A noter qu’il est également possible d’obtenir une certification sur l’une des trois normes en particulier.
Consultis Environnement vous forme à la compréhension, à l’intégration et à l’audit des normes ISO 9001, ISO 14001 et ISO 45001.
Les trois référentiels de la QSE en entreprise
Comme nous l’avons évoqué trois normes internationales sous-tendent la QSE :
- la normeISO 9001(qualité)
- la norme ISO 45001(sécurité)
- la norme ISO 14001 (environnement)
🙌 Définition
Une norme ISO est une norme définie par l’Organisme International de Normalisation qui « représente un consensus mondial sur l’Etat des connaissances dans un domaine concerné ». (Source : ISO)
Explorons plus en détails ces trois piliers fondamentaux.
Norme ISO 9001 : Qualité
La norme ISO 9001 est l’une des normes les plus déployées au monde, dans tous les secteurs confondus. Elle établit les exigences d’un système de management de la qualité (SMQ), centré sur un objectif central : la satisfaction du client.
En pratique, cela signifie :
- Formaliser les processus métier
- Identifier et traiter les non-conformités
- Mesurer la performance à l’aide d’indicateurs
- Recueillir les retours clients et agir en conséquence
- Mettre en place une démarche d’amélioration continue (le fameux PDCA)
🙌 Remarque
Il s’agit d’une norme résolument adaptable, qui s’applique aussi bien à une PME industrielle qu’à un cabinet de conseil ou à une entreprise du secteur numérique.
Norme ISO 45001 : Sécurité
Chaque année en France, plus de 600 000 accidents du travail sont recensés, selon l’Assurance Maladie. Un chiffre qui rappelle à quel point la sécurité au travail est un enjeu contemporain de la plus haute importance.
Source : Ameli.fr – Données Accidents du travail 2023
La norme ISO 45001 est la norme de référence sur les enjeux liés à la sécurité. Elle est conçue pour aider les entreprises à prévenir les accidents et protéger la santé physique et mentale des collaborateurs.
La mise en œuvre de cette norme implique notamment de :
- Identifier les dangers potentiels (machines, produits, postures, stress…)
- Évaluer les risques SST (Santé et Sécurité au Travail) de manière rigoureuse
- Mettre en place des procédures de prévention claires
- Former et sensibiliser les salariés
- Suivre les incidents, les analyser et en tirer des plans d’action
Adopter l’ISO 45001, c’est améliorer les conditions de travail, le bien-être, ainsi que la protection des salariés de tous niveaux, quel que soit leur poste — ce qui est tout autant un devoir éthique qu’un avantage concurrentiel, notamment dans les appels d’offres publics ou les partenariats avec les grands donneurs d’ordre.
Norme ISO 14001 : Environnement
Enfin, impossible de parler QSE sans évoquer les enjeux liés à l’environnement. C’est la norme ISO 14001 qui fournit le cadre pour bâtir un système de management intégré (SME) robuste et pertinent.
L’idée ? Aider l’entreprise à mesurer son empreinte environnementale et surtout à la réduire.
Cela passe par :
- L’identification des aspects environnementaux significatifs (consommation d’énergie, émissions, déchets, rejets…)
- L’analyse de conformité réglementaire
- L’adoption d’objectifs environnementaux clairs et suivis
- La sensibilisation du personnel aux éco-gestes
- La mise en place de processus plus sobres, circulaires, ou éco-conçus
La mise en œuvre de la norme ISO 14001 peut constituer un excellent tremplin vers un diagnostic rse, une démarche d’actions RSE complète voire vers une labellisation environnementale plus poussée, comme ISO 50001 (énergie) ou le label Numérique Responsable.
Pourquoi mettre en place une démarche QSE ?
De façon plus pragmatique, voyons pourquoi la mise en place d’une politique QSE peut comporter des avantages pour votre entreprise.
Une meilleure efficacité grâce à de meilleures conditions de travail
La mise en œuvre d’une démarche QSE permet à l’entreprise de structurer ses processus et fluidifier la communication entre les services dans un environnement plus sécurisé. Cela permet à l’entreprise de gagner en agilité et en productivité.
❓ Le saviez-vous ?
Selon l’INRS, chaque euro investi dans la prévention des risques professionnels peut générer jusqu’à 2,20 € d’économies pour l’entreprise.
Une amélioration de la marque entreprise
Une entreprise qui formalise sa démarche QSE prouve son sérieux, sa maturité, son sens des responsabilités. C’est une preuve d’engagement et un signal fort envoyé à tout son écosystème.
À l’heure où les appels d’offres publics ou les grands comptes intègrent systématiquement des critères QSE et RSE, ne pas s’y engager, c’est rester sur la touche.
Une marque employeur qui attire les talents
Les nouvelles générations de travailleurs sont plus que jamais à la recherche d’un cadre de travail sain, et d’un employeur qui agit avec responsabilité.
Une politique QSE bien menée, c’est la promesse d’un lieu de travail où l’on prend soin des gens et où l’on progresse ensemble.
Cela devient un atout majeur pour recruter et fidéliser des profils qualifiés.
Une compétitivité renforcée, certification à l’appui
En France, 8 entreprises certifiées QSE sur 10 estiment que leur certification a facilité la conquête de nouveaux marchés.
Source : AFNOR Certification – Enquête annuelle 2023
L’obtention d’une certification QSE permet à l’entreprise de se positionner comme un acteur fiable et capable de piloter ses risques avec rigueur. Mécaniquement, cela renforce sa crédibilité et lui fait gagner en compétitivité.
Envie de vous démarquer de vos concurrents ? Chez Consultis Environnement, nous vous proposons un gap analysis et un audit sur les trois normes de la QSE en entreprise !
5 étapes pour obtenir la certification QSE
Pour valider / valoriser votre engagement en matière de Qualité, Sécurité et Environnement (QSE), vous pouvez obtenir une ou plusieurs certifications délivrées par des organismes certificateurs accrédités, tels que l’AFNOR, LRQA, BVQI, APAVE etc.
Il est possible de choisir une certification indépendante pour l’une des normes ISO (ISO 9001 pour la qualité, ISO 14001 pour l’environnement, ou ISO 45001 pour la santé et la sécurité au travail).
Néanmoins, nous vous conseillons d’opter pour une certification conjointe de votre système de management intégré, couvrant les trois normes simultanément, et validant dans sa globalité votre démarche QSE.
Dans cette partie, découvrez les 5 étapes à suivre pour certifier votre entreprise.
1. Visite d’évaluation
Le processus de certification commence par une visite d’évaluation facultative. Il s’agit d’un pré-diagnostic, qui permet de s’assurer que l’entreprise a bien connaissance des enjeux de l’audit.
Ce dernier rappel permet de vérifier si la société a bel et bien mis en place une démarche QSE avant le début de l’audit. Il est possible de déterminer les chances qu’a l’entreprise d’être certifiée, grâce à cette visite.
Elle est réalisée par l’auditeur certifié, qualifié sur les référentiels concernés, mandaté par l’organisme certificateur.
🙌 Remarque
Beaucoup d’échecs de certification viennent d’un excès de confiance ! La visite d’évaluation permet d’éviter les mauvaises surprises le jour J, en révélant les “zones grises” à traiter en priorité.
En clair, la visite d’évaluation, c’est votre séance d’échauffement avant le grand saut de la certification.
2. Audit
L’audit est une étape décisive qui vise à évaluer de façon formelle et indépendante la conformité de votre système de management intégré aux trois référentiels ISO : 9001 (Qualité), 45001 (Sécurité), et 14001 (Environnement).
L’audit est mené par un expert indépendant, mandatés par un organisme certificateur accrédité. Ce professionnel ne vient pas “piéger” l’entreprise. Il vient observer, questionner, comprendre, et surtout évaluer objectivement si le système QSE répond aux exigences des normes internationales.
En bref, le rôle de l’auditeur est de répondre à cette question simple :
L’entreprise maîtrise-t-elle suffisamment ses risques qualité, sécurité et environnement pour être considérée comme conforme aux exigences QSE
L’audit s’effectue généralement sur site, en présence des équipes, sur une durée variable (1 à 3 jours pour une PME, plus pour une grande structure). Il suit une méthodologie précise et documentée et analyse un certain nombre de points clés :
- La clarté de la politique QSE et l’implication de la direction
- La traçabilité des processus et des procédures
- La gestion des non-conformités et des incidents
- Les actions correctives engagées
- La veille réglementaire et l’évaluation des risques
- La mise en œuvre effective des plans d’action
- Les enregistrements et preuves concrètes (fiches, rapports, indicateurs, formations, etc.)
🙌 A noter
en audit, un auditeur n’est pas dans une posture de consultant. Il ne vous dira pas quoi faire, mais vérifiera si ce que vous avez mis en place répond aux exigences des normes.
3. Rapport de l’audit
Une fois l’audit terminé, place à une phase cruciale : la restitution. C’est le moment où l’entreprise reçoit, noir sur blanc, un retour objectif sur l’état de son système de management QSE.
Rédigé par l’auditeur quelques jours après l’audit, ce rapport est la synthèse complète des observations réalisées. Il dresse un panorama détaillé de vos pratiques actuelles, et indique dans quelle mesure elles répondent – ou non – aux exigences des normes ISO 9001, 45001 et 14001.
On y trouve notamment :
- Les points forts du système QSE
- Les non-conformités détectées, classées par gravité (mineure, majeure)
- Les points sensibles ou axes de progrès (ce qui ne pose pas encore problème, mais pourrait en devenir un)
- Une conclusion générale avec recommandation ou non en faveur de la certification
Le rapport sert surtout à prendre du recul, à hiérarchiser les efforts à fournir, et à structurer un plan d’actions correctives. Chaque remarque de l’auditeur est une opportunité d’amélioration, par exemple :
| Remarque | Opportunité | |
| Un manque de preuve sur les formations sécurité | Mise en place d’un registre signé | |
| Une procédure environnementale floue | Reformulation et diffusion plus claire | |
| Une analyse des risques incomplète | Lancement d’une évaluation complète avec méthodologie revue | |
Ce travail de réponse doit être documenté : chaque action corrective doit faire l’objet d’une preuve (photo, tableau de suivi, mise à jour de procédure…) à transmettre au certificateur pour démontrer votre réactivité.
Une fois vos rectifications effectuées, trois cas de figure peuvent se présenter :
- Pas de non-conformité ou uniquement des mineures corrigées rapidement : Vous êtes sur la bonne voie pour recevoir la certification.
- Des non-conformités majeures : Un délai vous est accordé pour corriger (généralement 3 mois), après quoi un audit complémentaire peut être requis.
- Non-conformités trop nombreuses ou critique grave : Certification refusée, avec recommandation de revoir en profondeur certains fondements du système QSE.
82 % des entreprises obtiennent leur certification QSE dès le premier audit, à condition d’avoir mis en œuvre un plan d’action clair à la suite du rapport.
Source : Certification AFNOR – Statistiques de certification QSE
Chez Consultis Environnement, nous vous aidons à analyser le rapport, à formaliser votre plan d’actions correctives, et à préparer la réponse attendue par le certificateur, dans les délais impartis. C’est souvent ici que se fait la différence entre un simple audit et une démarche QSE réussie.
4. Certification
C’est l’heure du verdict.
Après des mois d’efforts, de structuration, de sensibilisation et d’ajustements, l’entreprise obtient enfin la certification de son système de management intégré pour les référentiels audités.
C’est une reconnaissance officielle, tangible, qui atteste que votre système de management intégré respecte les normes internationales ISO 9001, 14001 et 45001.
En bref : votre entreprise devient officiellement une entreprise QSE.
La certification QSE est un signe fort adressé à vos clients, partenaires, collaborateurs et financeurs.
❓ Le saviez-vous ?
Selon une étude de l’ESQSE, plus de 70 % des entreprises certifiées QSE déclarent que cela leur a permis de renforcer la confiance de leurs clients et d’accéder à de nouveaux marchés.
Obtenir la certification vous autorise à utiliser un logo spécifique sur vos supports de communication (site web, plaquettes, réponses à appels d’offres…).
Cette certification est valable trois ans, à condition de respecter certaines obligations (que nous détaillons dans la prochaine étape).
5. Surveillance
La certification QSE, pour rester valable, nécessite un suivi régulier par l’organisme certificateur : c’est ce qu’on appelle la phase de surveillance. Cette étape est essentielle pour garantir que l’entreprise ne relâche pas ses efforts et que le système de management intégré (SMI) reste efficace.
Ce suivi régulier se traduit par la mise en place de visites de surveillance annuelles, prenant la forme de petits audits. Si ces audits sont plus courts que l’audit initial, ils n’en sont pas moins exigeants. Leur objectif est in fine, de s’assurer que :
- Les actions correctives identifiées lors de l’audit initial ont bien été mises en œuvre
- De nouveaux risques éventuels sont bien identifiés et maîtrisés
- Le système QSE continue de s’améliorer, avec des indicateurs à jour
- Les obligations réglementaires sont respectées
À l’issue des trois années, l’entreprise devra passer un audit de renouvellement. Celui-ci est plus complet qu’un audit de surveillance classique : il vise à revalider entièrement le système QSE.
Il prend en compte les éventuelles évolutions structurelles de l’organisation (croissance, fusion, réorganisation, etc.) et s’assure que la culture QSE est bien enracinée dans les pratiques.